Ville du mois : Belleville-en-Beaujolais
L’ENVIRONNEMENT AU CŒUR DU SUJET
Maire de la ville nouvelle de Belleville-en-Beaujolais depuis mai 2020, Frédéric Pronchéry n’a pas dévié d’un iota de ses engagements de campagne, à commencer par tout ce qui concerne l’environnement.
BlocNotes – À l’aune de cette première année de mandat, maintenez-vous toujours votre objectif de territoire à énergie positive en 2035 ?
Frédécic Pronchéry – Oui, je le maintiens ! Dans tous les appels à projets que nous mettons en place aujourd’hui, notre ligne conductrice est Belleville, ville bioclimatique en 2035. C’est un défi gigantesque qui va s’appuyer sur la communauté de commune (CCSB), notamment avec deux projets d’envergure. Le premier consiste à créer une marque locale d’électricité, une première en France. Chaque citoyen pourra y adhérer. Le second concerne la massification du photovoltaïque, avec un objectif de 30 à 60 MW produits sur l’ensemble de la communauté de communes. Bien sûr, Belleville a sa propre vitesse à l’intérieur de ce système, mais ces projets sont des enjeux majeurs dans lesquels la collectivité sera à la fois acteur et investisseur, au même titre que les citoyens. Ces deux projets prendront des années à se concrétiser pleinement, mais ils débuteront dès les prochains mois.
BN – La commune et la CCSB avancent donc de concert, comme en témoignent les trophées dont elles sont toutes deux lauréates : Environnement / Biodiversité et Éducation / Jeunesse ?
FP – Ces deux trophées montrent l’avance que nous avons sur la mutualisation. Nous étions la seule collectivité (CCSB et ville) à être récompensée pour nos politiques communes, notamment sur l’environnement. Cela n’aurait pas le même sens si Belleville était seule à les mener. Nous sommes aujourd’hui reconnus pour notre politique environnementale avec des actions phares comme le Marathon de la biodiversité et la stratégie énergies renouvelables. Quant à l’éducation et la jeunesse, auxquelles je rattache la culture, nous essayons d’être de plus en plus innovants. En plus de la gigantesque saison culturelle de la CCSB, du programme culturel de Belleville qui joue en permanence à guichet fermé, nous ouvrons un Campus Connecté, résultat d’un appel à projet que nous avons remporté en mai dernier auprès de l’État.
Électricité locale
C’est une première en France ! Dans un très proche avenir, Belleville-en-Beaujolais et la CCSB se doteront de leur propre marque locale d’électricité.
Un nouveau fournisseur d’énergie verra ainsi le jour aux côtés d’Engie ou Total énergie pour ne citer qu’eux.
Dès lors, les habitants de la communauté de communes pourront s’y abonner. Conditions et avantages restent encore à définir, mais le train est en marche !
Nous aurons l’occasion d’y revenir prochainement.
BN – Toujours en matière d’environnement, où en est le Plan vélo aujourd’hui ?
FP – Si Belleville était le dépositaire du projet, nous avons travaillé avec la CCSB sur toutes les communes limitrophes de la voie verte. Nous répondons maintenant au 2e appel à projet de l’État pour compléter cette étude sur l’ensemble de la communauté de communes, jusque dans le Haut-Beaujolais. Reste à trouver les financements qui se chiffrent à plusieurs millions d’euros. Il faut admettre que la France a un important retard à combler en matière
d’infrastructures cyclables.
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LE GRAND PROJET URBAIN
Du changement dès 2022
En 2022, Belleville-en-Beaujolais devrait voir de grands changements se mettre en place. Des changements tous rattachés à l’ambitieux plan Belleville, ville bioclimatique en 2035. Entre l’éco-quartier de la gare, la modification du PLU et la réfection du centre-ville, ça va bouger !
ÉCO-QUARTIER DE LA GARE
En octobre dernier, nous évoquions la création d’un éco-quartier à proximité de la gare SNCF de Belleville. Mais la question restait de savoir quel promoteur serait en mesure de répondre aux critères exigeants de la mairie. Bien qu’il soit encore trop tôt pour communiquer son nom, nous pouvons d’ores et déjà annoncer que Belleville a trouvé la perle rare. À tel point que le projet présenté récemment au conseil municipal a été qualifié par certains conseillers d’utopique… À cet égard, F. Pronchéry déclare : « À mon sentiment, la plupart des éco-quartiers sont des faux éco-quartiers. Et nous n’en voulons pas ! »
QUANT AUX AUTRES PROJETS DE LOGEMENTS
Une ambition très forte qui, au regard des engagements environnementaux, a été le moteur d’une réflexion sur la modification du plan local d’urbanisme (PLU) qui devrait entrer en vigueur début 2022. En attendant, « la commune a quasiment gelé tous les projets immobiliers qui allaient sortir sur Belleville-en-B. afin qu’ils s’accordent avec les nouveaux critères en termes de rénovation thermique, de bioclimatisme et d’organisation structurelle. »
LES LYONNAIS À BELLEVILLE
La tendance est à un retour des citadins vers la campagne. Et ce, pour plusieurs raisons comme l’explique F. Pronchéry. « La crise sanitaire, la hausse des prix des terrains sur la métropole et la nouvelle couleur politique installée à Lyon font que les promoteurs se tournent massivement vers Belleville. » Autre signe de cet engouement pour Belleville de la part des Lyonnais, la disparition très rapide des biens mis en vente. Ce qui engendre « une possible augmentation des prix que nous avons jugulée du fait des blocages liés aux nouvelles règles PLU à venir. »
DU CÔTÉ DES COMMERCES
Malgré les craintes liées à la pandémie, il y a très peu de vacance de locaux commerciaux à Belleville. Cette stabilité a motivé un travail actif sur la création de nouveaux commerces afin de répondre à la très forte demande. À cet effet, deux personnes s’occupent désormais des commerçants, du commerce ou des PME sur l’ensemble de la communauté de communes. Quant au projet de réfection du centre-ville, il s’inscrit dans le grand projet urbain de Belleville, ville bioclimatique en 2035. « Les bureaux d’étude qui vont y travailler sont en train d’être retenus. Au coeur de ce projet figurent les différents plans : urbanisation, circulation, vélo, végétalisation et lumières. De même que les modifications à apporter aux infrastructures publiques : écoles, installations sportives, etc., ainsi que la création de parkings en périphérie et de navettes permettant de rallier le centre-ville. De cette étude générale sortiront les grandes orientations dont certaines devraient démarrer dès 2022. »
Massification du photovoltaïque
C’est le cheval de bataille de la collectivité.
D’ores et déjà, une étude a été menée sur tous les parkings de la communauté de communes pouvant être couverts d’ombrières, les friches industrielles, les carrières ou les sites pollués sur lesquels pourraient être installés des panneaux. « L’idée n’est pas de manger de la surface agricole, sauf à faire de l’agrivoltaïsme, qui consiste à cultiver sous les panneaux. » Cette étude qui concerne des dizaines de sites permet d’ores et déjà de donner une idée du potentiel énergétique global : entre 30 et 60 MW.
Un appel à manifestation d’intérêt a été lancé afin d’obtenir l’appui d’entreprises pour la mise en place de cette massification.
Liens vers les commerçants bellevillois
Restaurant & Boutique • Les Rendez-vous de Bobosse
Caviste, Bar à vins natures, Tapas • XVIII sur Vins by Céleste
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HÔTEL-DIEU DE BELLEVILLE
Un musée, un campus, un projet
Frédéric Pronchéry a pour crédo « Il faut être positif et aller de l’avant ! ». Un crédo qui lui a permis de mettre à profit la crise sanitaire pour travailler à la restructuration de la collectivité et lui permettre de répondre à la centaine de projets de ce mandat.
RÉAMÉNAGEMENT DE L’HÔTEL-DIEU
À Belleville-en-Beaujolais, la vie culturelle demeure l’une des préoccupations majeures. Au-delà du théâtre, de l’espace culturel Le Singuliers et des multiples animations qui s’y déroulent tout au long de l’année, Belleville se tourne aujourd’hui vers un monument de la commune : l’Hôtel-Dieu.
Tour à tour lieu d’accueil, centre de soin puis hospice jusqu’en 1991, l’Hôtel-Dieu est un patrimoine historique exceptionnel avec trois salles des malades garnies de leurs lits à ruelle, deux chapelles, l’apothicairerie, la salle du conseil et le bloc opératoire. Ça, c’est pour le côté muséographique géré par la CCSB. Pour le reste du bâtiment, la responsabilité en revient à la commune. C’est donc un travail à deux mains dont la concrétisation se profile pour les prochaines années et qui débutera en 2022.
La municipalité précédente, sous l’égide de Bernard Fialaire avait engagé une réflexion ambitieuse sur l’Hôtel-Dieu. Une réflexion que la municipalité actuelle a repris à bras le corps avec l’idée d’en faire le pendant de l’Hôtel-Dieu de Lyon. Aujourd’hui, l’Hôtel-Dieu de Belleville-en-Beaujolais figure au nombre des sous-projets de la grande étude urbaine. Un assistant maîtrise d’ouvrage a été recruté afin d’en coordonner les différents aspects et rédiger le cahier des charges. La première salve de travaux, qui débuteront durant les premiers mois de 2022, verra l’aménagement du Campus universitaire connecté.
Mais cela ne constituera qu’une étape dans le long cheminement de rénovation de l’ensemble du bâtiment, des caves au grenier.
NOUVEAU !
CAMPUS UNIVERSITAIRE CONNECTÉ
Lancement : 1er octobre à la médiathèque
Grande nouveauté de cette rentrée à Belleville-en-Beaujolais, ce campus est vu comme une nécessité dans une communauté de communes ou seuls 37,7% des jeunes poursuivent leurs études tandis que la moyenne nationale est de 47% et qu’elle dépasse les 78% sur la métropole de Lyon.
Labellisé par l’État, il propose des formations diplômantes ou qualifiantes (DAEU, BTS, etc.) parmi un catalogue de 1 456 formations. Outre l’intérêt formateur, la vocation du lieu est également de réduire la fracture numérique en mettant des outils à la disposition des étudiants. Des étudiants suivis par des tuteurs afin de les aider à prendre les outils en main et les accompagner dans leurs compétences. Ainsi, Floriane, l’une des étudiantes, pourra y suivre les cours de sa 1ère année de licence de droit donnés à Paris, enregistrés ou en direct.
À l’heure actuelle, il n’existe que 89 établissements de ce type en France et seulement 2 dans le Rhône, dont Belleville.
Renseignements Campus Connecté : Marjolaine Priolet – m.priolet@belleville-en-beaujolais.fr